Beaucoup de salariés nous interrogent sur le licenciement pour "faute grave", dont on note une certaine recrudescence avec l'abaissement des seuils d'indemnisation.
Nous répondons ici aux questions les plus fréquentes.
L'arrêt de travail suspend le contrat de travail. Mais l'obligation de loyauté subsiste.
Alors un manquement à cette obligation pourrait-il fonder un licenciement disciplinaire ?
Maître MARION, avocat en droit du travail à Rennes, vous répond.
Soumis à l'obligation de veiller à la protection de la santé et de la sécurité des salariés, il appartient à l'employeur qui soumet les salariés à une convention de "forfait jours" de prouver qu'il contrôle leur charge de travail
Lorsque l'employeur propose une modification du contrat de travail concomitamment à plusieurs arrêts de travail du salarié, cela laisse supposer l'existence d'agissements discriminatoires. Le salarié doit alors obtenir l'indemnisation de ses préjudices.
En présence d'un accident du travail (ou d'une maladie professionnelle) et/ou d'une faute inexcusable de l'employeur, le Conseil de Prud'hommes est seul compétent pour statuer sur le licenciement abusif et les dommages-intérêts qui en résultent.
Sous peine de voir sa responsabilité engagée, l'employeur doit désamorcer les conflits internes mettant la santé des salariés en danger et les exposant à des situations de souffrance au travail.
Dans le secteur de la propreté, les conditions de travail sont parfois difficiles et non reconnues. Cette salariée, victime de harcèlement et devant effectuer des heures de travail très importantes mais non payées, a confié sa défense à Maître MARION
Comment démontrer les circonstances objectives dont peut se déduire l'existence d'une situation de souffrance au travail ? La Cour de Cassation vient de nous en donner un exemple. En cas d'inertie de l'employeur le contrat de travail est rompu à ses torts